Qu'est-ce que le puppy blues ?
Vous connaissez certainement le « baby blues », ce phénomène qui touche parfois certains parents après la naissance de leurs enfants. Dans le secteur animalier, on l’appelle le « puppy blues ». Comment l’expliquer et le surmonter ? On vous dit tout dans cet article.
Le puppy blues, qu’est-ce que c’est ?
Le « puppy blues » ? C’est le « baby blues » version canine. Il peut pointer le bout de sa truffe après l’arrivée d’un nouveau chien (la plupart du temps un chiot) au sein d’un foyer. Concrètement, la personne touchée par ce phénomène ressent un sentiment d’incompétence et d’épuisement, voire d’irritation, envers le petit être qu’elle a adopté.
Cela se produit souvent lorsque la réalité s’oppose aux attentes de l’adoptant. Une fois la boule de poils arrivée, il réalise la responsabilité que l’adoption d’un animal de compagnie représente et se demande s’il sera à la hauteur. À noter que le puppy blues affecte de nombreux propriétaires même s’ils étaient bien avertis.
Par exemple, pour un chiot, l’adoptant se rend compte qu’il faut le surveiller régulièrement, gérer son comportement, passer derrière lui pour nettoyer les flaques d’urine ou ses excréments… Il commence alors à se dire que c’était une mauvaise idée de l’accueillir, se sent « nul », désemparé et épuisé mentalement.
La personne est dépassée par les accidents (de malpropreté, notamment), les destructions dans son logement et autres comportements jugés « indésirables » que peut avoir un jeune chien. Certains maîtres manquent de sommeil, ont envie de pleurer, sont envahis par les émotions négatives, se laissent emporter par la colère…
Le nouveau « pet parent » est en proie à des incertitudes, des doutes et des peurs : cela s’avère normal. « Est-ce que j’ai eu raison de l’adopter ? » ; « Mon chiot finira-t-il par faire des nuits complètes ? » ; « Est-ce que j’en fais assez pour qu’il soit bien dans ses pattes ? » sont autant de questions que l’adoptant peut se poser. Le puppy blues est donc principalement lié à la frustration et à la peur de mal faire les choses.
Quid de la durée du phénomène ? Elle varie d’un individu à l’autre. En règle générale, cela va mieux lorsque le canidé gagne en maturité et la relation entre les deux s’est bien établie. Éducation, responsabilité, dépendance de l’animal envers son maître… Finalement, ces sujets peuvent être source d’interrogation et d’angoisse pour nombre de propriétaires. Raison pour laquelle, il ne faut pas hésiter à en parler, en particulier avec des personnes qui souffrent ou ont déjà souffert de cette situation.
Comment vaincre le puppy blues ?
Vous êtes concerné par le puppy blues ? Rassurez-vous, vos angoisses s’atténueront avec le temps. De plus, c’est légitime de vous poser des questions lorsque vous adoptez un animal de compagnie : cela prouve que vous avez conscience de votre responsabilité.
Pour surmonter le puppy blues, il convient de prendre le temps de comprendre son chien et de nouer un lien durable avec lui. N’hésitez pas également à vous entourer de professionnels, comme un éducateur et/ou comportementaliste canin.
Par ailleurs, évitez de développer des attentes personnelles énormes et de baisser les bras si votre boule de poils ne répond pas aux protocoles conseillés dans les articles ou les livres que vous avez lus avant de l’accueillir. En d’autres termes, n’idéalisez pas votre petit compagnon !
Apprentissage de la propreté et des règles de la maison, promenades, sociabilisation, séances de jeu, éventuels problèmes de comportement… Gérer un chien au quotidien, notamment un chiot, n’est pas un travail de tout repos. En cas de puppy blues, prenez de la distance avec votre animal de compagnie. Confiez-le à un membre de votre famille pendant quelques jours afin de vous reposer et de souffler.
Vous avez chassé la fatigue, savouré un moment d’introspection et vous ressentez un regain d’énergie ? Vous êtes prêt à passer du temps de qualité avec votre petit quadrupède pour retrouver l’étincelle. Jouez avec lui, câlinez-le jusqu’à ce qu’il s’endorme, baladez-le au parc, laissez-le s’amuser à vos côtés, apprenez-lui des tours… Il existe divers moyens de renforcer votre relation et d’apprendre à vous connaître.
Pour repartir du bon pied, nous vous invitons à demander des conseils auprès d’un professionnel du secteur canin, voire des bénévoles du refuge vous ayant cédé l’animal. Pour parfaire son éducation, vous avez la possibilité d’effectuer de petits jeux amusants afin de rendre les apprentissages agréables et de créer du lien avec votre protégé.
Bien sûr, ne précipitez pas les choses. Laissez votre boule de poils grandir, vous découvrir et s’adapter à sa nouvelle vie à son rythme. Apprenez de vos échecs et offrez-vous la possibilité de vous ajuster. Non, vous n’êtes pas incompétent ou « nul » ! D’autres propriétaires d’animaux sont passés par là, et ont réussi à traverser cette étape. Dites-vous que la récompense finale sera belle : une merveilleuse amitié avec votre chien !
Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Passionnée par les animaux, Joséphine est devenue rédactrice web spécialisée à la fin de ses études de lettres. Sa plus belle source d'inspiration ? Anthéa, une minette au pelage reflétant la nuit adoptée en refuge. Sa citation préférée ? « Avoir un chat ou un chien ouvrira votre cœur. Lire un livre ouvrira votre esprit. Avoir les deux... c’est le bonheur absolu. » (Mark Rubinstein.)