Une association ou un refuge pour animaux peut-il s'opposer à une adoption ?

Quelques mots sur l’adoption responsable

Les membres des associations et des refuges ne le répéteront jamais assez : l’adoption d’un chien, d’un chat ou d’une autre petite bête correspond à un engagement profond et sur le long terme. Loin d’être un coup de tête, cette décision résulte d’une mûre réflexion. En effet, les animaux peuvent vivre plusieurs années, réclament de l’attention et des soins réguliers, mais représentent également un coût.

De plus, de nombreux pensionnaires ont subi des abandons ou des actes de maltraitance. Peur, anxiété, timidité, agressivité, manque de confiance… Ces expériences laissent généralement des cicatrices intérieures. Dur dur pour des petites boules de poils de se retrouver du jour au lendemain dans la rue à battre le pavé, puis dans un établissement accueillant une flopée d’âmes en peine… Par conséquent, leurs bienfaiteurs mettent tout en œuvre pour leur offrir une chance de se reconstruire et de vivre la vie qu’elles ont toujours méritée.

Comme le bien-être de leurs protégés leur tient à cœur, ils mettent un point d’honneur à l’adoption responsable. En effet, le personnel de la structure d’accueil conseille et accompagne les potentiels adoptants pour s’assurer que leur personnalité et leur mode de vie correspondent à leurs trésors sur pattes. Une visite post-adoption de votre logement peut même être demandée.

En cas de compatibilité, l’animal a tendance à s’adapter plus facilement au nouveau foyer, mais a aussi moins de chance de vivre un nouveau traumatisme en retournant à la case départ.

Un refus ? L’animal ne correspond pas à votre mode de vie !

Vous l’aurez donc compris : un refuge ou une association peut s’opposer à une adoption pour garantir le bien-être de l’animal. Le cas se présente notamment quand votre cadre et votre mode de vie sont jugés inadaptés à son caractère et à ses besoins.

Par exemple, si vous avez jeté votre dévolu sur un magnifique chien qui déborde d’énergie et réclame plusieurs sorties dans la journée pour se dépenser, mais que vous détestez le sport et êtes casanier, vous risquez de rencontrer des obstacles lors de l’adoption.

Pour comprendre les raisons d’un refus, prenez le temps d’échanger avec les bénévoles ou le personnel de l’établissement. Ces derniers, loin de vouloir jouer les juges intransigeants, vous expliqueront en détail pourquoi il convient de faire correspondre le caractère de l’animal au vôtre et à l’environnement dont il a besoin.

Gardez à l’esprit qu’ils souhaitent le meilleur pour leurs protégés, dont la plupart traînent un passé extrêmement douloureux, et qu’un petit être au poil vous attend certainement quelque part. Renseignez-vous un maximum sur les autres pensionnaires pour découvrir votre « âme sœur » !