Adoption d'un animal de compagnie : qu'est-ce qu'un placement provisoire ?

Une période d’acclimatation

Derrière les portes des refuges et des associations de protection animale, des petits cœurs sur pattes avec du poil autour attendent avec impatience leur billet pour une nouvelle vie. Les raisons de leur présence ? Un abandon, de la maltraitance, un divorce, un déménagement, le décès de leur humain, une portée inattendue, un achat impulsif, etc. Certains individus portent difficilement les lourdes chaînes de leur passé…

Une fois saisis, leurs bienfaiteurs travaillent d’arrache-pied pour leur trouver le foyer idéal, qui saura les combler jusqu’à leur dernier souffle. Peut-être qu’un adorable chien, chat ou NAC espère votre venue ?

Désireux d’offrir une seconde chance à un orphelin en quête de l’Amour avec un grand « A », vous vous êtes décidé à visiter une structure d’accueil. BIM ! C’est le coup de foudre avec une boule de poils, dont le regard pétri d’innocence et de tendresse vous a littéralement subjugué. Direction le bureau pour signer les papiers d’adoption.

Toutefois, le personnel vous annonce que celui que vous considérez déjà comme votre âme sœur doit faire l’objet d’un placement provisoire. Vos yeux s’arrondissent : quésaco ?

Dans certains cas, l’organisme impose cette période d’acclimatation pour confirmer la compatibilité de l’animal avec l’environnement et les membres de la famille. En règle générale, elle dure entre 2 semaines et 3 mois. Information importante : vous êtes responsable de cet être vivant, mais il reste au nom de l'association jusqu’à la fin de ce laps de temps.

Au cours de l’essai, vous devez tout mettre en œuvre pour réussir l’intégration de votre protégé, au risque de créer un nouveau traumatisme chez lui. Certains animaux retournent à la case départ, parce que leurs adoptants ont finalement renoncé à les prendre en charge. Ils profitent du placement provisoire pour baisser les bras facilement.

« Il aboie ou miaule trop » ; « Ce chat fait constamment ses griffes sur mon canapé » ; « Le chien n’est pas propre » ; « Il grogne sur les gens » ; « Il se cache sans arrêt et ne se laisse pas approcher » : voici des exemples d’excuses que les bénévoles peuvent entendre, quand ils récupèrent l’un de leurs rescapés. Une expérience qui brise le cœur…

Bien sûr, le refuge peut également décider de reprendre un animal, si son intégration se passe très mal, que sa vie est menacée et qu’il est victime de gestes violents. D’ailleurs, des visites sont souvent programmées directement au domicile de la famille pour vérifier que la boule de poils se porte bien.

Au cours de ces entrevues, ne vous vexez pas si le personnel vous pose des questions au sujet de vos habitudes, de votre comportement vis-à-vis de son protégé, etc. Il s’assure uniquement que ce dernier demeure épanoui et en bonne santé.

Bien préparer l’adoption pour éviter les échecs

Les défenseurs de la cause animale ne le répèteront jamais assez : réfléchissez attentivement avant d’adopter un animal de compagnie ! Être vivant doué de sensibilité, il a des besoins à combler et possède sa propre personnalité.

Accueillir un petit chien, chat ou autre boule d’amour signifie que vous êtes prêt à faire des sacrifices, à lui accorder du temps pour parfaire son éducation et sa sociabilisation, à dépenser de l’argent pour prendre soin de lui jusqu’à la fin de sa vie, mais aussi à l’aimer tel qu’il est.

Ne lâchez pas rapidement l’affaire, si Snoopy vous bassine les oreilles avec ses aboiements ou si Mistigri a transformé le tapis de votre salon en bac à litière. Cherchez les causes possibles de son attitude « indésirable », demandez des conseils auprès du personnel du refuge qui vous l’a cédé, discutez avec un vétérinaire, voire un spécialiste de l’éducation et du comportement animalier.

Faites preuve de sagesse, de patience et d’empathie envers votre familier. Pour information, certains adoptés ont besoin de plusieurs semaines ou mois pour s’adapter complètement à leur nouvelle vie.

Avant de partir à la recherche d’un petit compagnon, posez-vous les bonnes questions. Par la suite, organisez une ou plusieurs rencontres avec les membres de l’association pour découvrir le résident qui correspond le plus à votre caractère et votre mode de vie. L’adoption d’un animal n’est pas le résultat d’un coup de tête !